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Benoit Rochon et Julie Maurais, entrepreneurs d'ici

Dans cette série, notre collaboratrice Marie-France part à la rencontre des talents d’ici, nos commerçants phare qui prennent place au cœur des Galeries Rive Nord. Partage, sincérité et proximité sont des mots qui résument ces entrevues. On vous invite à entrer dans leurs univers et découvrir l’humain qui se cache derrière chacun d’entre eux. 

Un univers ludique et enchanteur

Dans un contexte où la bonne humeur n’est pas toujours à son comble, le secteur du divertissement devient un besoin essentiel auquel tout le monde devrait avoir accès. Maintenant plus que jamais, nous avons besoin de rire, de danser, de chanter bref, d’avoir du fun! Voilà ce qu’ont compris Benoit Rochon et Julie Maurais, les fiers propriétaires de La Boîte à Folie. Ces experts du désennui sont passés maîtres dans l’art de créer diversion en imaginant des espaces ludiques et enchanteurs, à mille lieues des petits soucis de la vie!

Le lièvre et la tortue

Bien que Benoit soit entrepreneur depuis près de 20 ans, ce n’est que plus tard que Julie a développé la bosse de l’entrepreneuriat. « Elle est pourtant aujourd’hui beaucoup plus hot que moi », avoue celui qui fabriquait et distribuait un produit dont il était l’inventeur au début des années 2000. C’est à cette époque qu’il a commencé à flirter avec le monde du commerce de détail, avant de se lancer dans le marché des véhicules récréatifs. Son parcours semé d’embûches, au sein d’un secteur hostile, l’a poussé à se remettre sérieusement en question. Autodidacte de nature, Benoit a décidé d’apprendre les rudiments de la vente en ligne. C’est ainsi qu’en deux temps, trois mouvements, il ouvrait sa propre boutique virtuelle, celle qui allait devenir… La Boîte à Folie.

Petit train va loin

Parce que les entrepreneurs, les vrais, ne s’arrêtent jamais à leur première idée, Benoit et Julie ont décidé de tenir une boutique éphémère dans le cadre d’un marché de Noël afin de faire mousser leurs ventes. Ce concept ayant fait boule de neige, les deux partenaires ont décidé de prolonger l’expérience des foires temporaires, et ont vite eu fait de constater qu’il y avait bel et bien une clientèle pour le monde du divertissement. Ils ont donc décidé d’exploiter une grande superficie de manière permanente, en 2015. « Ce n’était pas du tout la ligne directrice que l’on s’était tracée au départ, déclare Benoit, qui prouve encore une fois que la flexibilité et l’ouverture d’esprit sont des vecteurs de croissance en affaires. On peut dire qu’on a été opportunistes! »

L’éveil des sens

En franchissant le seuil de La Boîte à Folie, impossible de demeurer indifférent à l’atmosphère enchanteresse qui y règne. De part et d’autre du magasin, on retrouve matière à émerveillement. D’abord, c’est l’odeur de maïs soufflé qui captera l’attention olfactive et qui envoûtera même les plus rabat-joie. Ensuite, les Spiderman et les tyrannosaures grandeur nature, entre autres objets inusités, vous en mettront assurément plein la vue. Au rythme d’Elvis ou de la trame sonore du dernier film de Disney, l’ambiance est à la fête et les sourires, au rendez-vous. Enfin, de nombreux articles en démonstration permettent aux personnes les plus curieuses de toucher avant d’acheter. Pour les deux passionnés d’amusement, l’expérience client va au-delà d’un simple « Bonjour, je peux vous aider? ». Le personnel jovial, qui interagit avec quiconque entre en boutique, interpelle d’ailleurs les clients et les clientes les plus fidèles par leur prénom. « On sait ce qu’ils ou elles font dans la vie, et le type de pièces de collection susceptibles de les intéresser », précise Julie.

Une longueur d’avance

Non seulement la Boîte à Folie propose une expérience client hors du commun, mais elle se distingue également en raison de ses produits vendus sous licence. Cela permet aux propriétaires d’offrir une gamme variée d’articles, à des prix pouvant convenir autant à monsieur et madame Tout-le-Monde qu’aux plus grands collectionneurs. Parmi les marques les plus prisées, on compte actuellement Disney et Harry Potter. Autre élément notable : Julie nous indique qu’un registre d’une cinquantaine de noms est tenu afin de contacter personnellement la clientèle chouchou par courriel ou par téléphone pour lui présenter en primeur les dernières nouveautés. D’ailleurs, Julie et Benoit prennent un plaisir fou à magasiner leurs trouvailles et à visiter les salons du divertissement, dans l’optique de rester à l’affût des tendances.

Des défis à relever

La connexion avec les gens est ce qui passionne toujours autant Benoit Rochon, après toutes ces années. Pourtant, l’un des plus grands enjeux rencontrés est de parvenir à attirer la clientèle en boutique. Usant de stratagèmes et de tactiques marketing via les réseaux sociaux, les entrepreneurs réalisent qu’ils n’ont d’autres choix que de s’adapter à cette nouvelle réalité afin de rejoindre la clientèle. De plus, la concurrence qu’entraînent les Amazon et les Marketplace de ce monde est féroce. « Difficile de rivaliser avec des géants de la sorte », affirme Benoit, en rappelant que Julie et lui doivent payer un loyer, du personnel, et plusieurs autres frais d’exploitation « physiques ». La bonne nouvelle, c’est qu’une fois que les gens ont goûté à l’expérience en présentiel, ils en redemandent!

La débrouillardise avant tout!

Vendre du bonheur ne vient évidemment pas sans son lot de difficultés, mais pour surmonter ces obstacles, Benoit est persuadé qu’il suffit d’user d’ingéniosité. À ses yeux, chaque problème vient avec sa solution. Ne pas baisser les bras devant l’adversité, telle est la devise de Julie et de Benoit, des modèles de réussite qui semblent avoir trouvé l’équilibre parfait entre affaires… et plaisir!